mardi, septembre 13, 2005

Coïncidences


Il est toujours curieux de voir le même sujet traité le même jour sur d'autres sites. Alors que j'abordais le thème de la contrariété, deux des blogs que je lis parfois parlaient simultanément du jugement porté sur le monde. Quelques extraits :

Chaque jour nous sommes donc amenés à poser une succession d'actes qui renvoient à des millions d'autres effectués par autant d'individus différents. C'est un principe d'interdépendance au niveau social qui rend vaine toute prétention à vouloir se situer hors du "système", ce à quoi prétendent de plus en plus de personnes. Surtout celles qui ne posent quasiment que des actes symboliques, et sont donc plus ignorantes que les "homo faber" des implications de chaque geste. Se positionner comme sujet prétendant juger un "monde pourri" de l'extérieur est donc absurde, c'est la vaine croyance dans une individualité totalement autonome, croyance dans l'existence d'une frontière imperméable entre le monde extérieur et "soi". ( L'interdépendance et le social sur ZenBlog )

Dans l'expression selon laquelle il faut "accepter" ce qui est, il y a quelque chose qu'on voit clairement : si on refuse ou on s'oppose par principe à la réalité, on est d'emblée dans une position de dualité vis-à-vis de cette même réalité. ( Accept or not accept ? sur Blogchen )

Soit dit en passant, ce n'est pas parce que je les cite ici que je suis forcément d'accord.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Dans ce cas il faudrait nous dire en quoi tu n'es pas d'accord, ce serait tout l'intérêt de la chose.

Dado a dit…

Ce serait bien long pour un commentaire. Je ferais peut-être un article dessus.

En résumé, accepter ou refuser me semblent être les deux bouts d'un même bâton m...eux : la dualité.

Donc s'il est vrai que refuser est se placer dans la dualité, par contre le sous-entendu que cela engendre (accepter n'est pas se placer dans un point de vue duel) est faux. Blogchen l'a bien compris et il essaie de voir pourquoi accepter serait alors meilleur que refuser.

Mais cela ne transparaît pas dans l'article de ZenBlog. En conséquence de quoi, les disgressions qui précèdent les lignes citées me semblent être des justifications vaines aux relents douteux.

Anonyme a dit…

Blogchen peut dire ce qu'il dit parce qu'il connaît apparemment sa nature. Quelqu'un qui ne la conaîtrait pas ne peut pas trouver la voie médiane qui n'est ni accepter ni refuser. Dans ce cas, accepter rend plus heureux. Par exemple, aimer les gens rend plus heureux que les détester. C'est une simple question pratique.

Dado a dit…

"Aimer les gens rend plus heureux que les détester. C'est une simple question pratique."

En effet. Il m'est arrivé, à la suite d'événements foncièrement douloureux (doux euphémisme...) d'haïr certaines personnes à un point extrême. C'est une chose que je n'imaginais même pas pouvoir me tomber dessus. Aujourd'hui encore, malgré le recul que j'ai pu prendre, je sens que ce noeud n'est toujours pas dénoué (un peu à la manière de Sulanjyo). C'est donc une expérience fort désagréable que je ne conseille à personne d'entreprendre... ;p