jeudi, septembre 29, 2005

Les neuf visages d'Alejandro Jodorowski


Alejandro Jodorowski est avant tout un prolifique scénariste de bandes dessinées. Pour des raisons que je peine à comprendre, il est devenu pour certains une sorte de figure emblématique d'un je-ne-sais-trop-quoi aux remugles de New Age, à base de synchronicité, de symbolique jungienne, de zen et de psychologie de bazar. En vérité, il n'y est pas tout à fait pour rien et finalement c'est sa manière de gagner sa croûte. Il n'y a pas de sot métier.

Au vu des conclusions d’un petit jeu de photo-interprétation publié sur un blog cyber-voisin, j'ai décidé de montrer qu'on peut tirer un peu tout et n'importe quoi des photographies si l'on ne prend pas garde à deux points pourtant fondamentaux : les mimiques d'un acteur et bien sûr la présence d'un photographe. Pour ce faire, je suis parti de l'image que l'on peut voir en encart. C'est une photographie de Jodorowski que j'ai égalisée sous Photoshop pour décrasser les zones d'ombres. Le photographe les avait accentuées dans le but de donner un effet mystérieux.

Puis je me suis amusé aux exercices qui ont donné lieu aux quatre images suivantes. Les photos 1, 2 et 4 ont été obtenues à partir de simples réglages de niveau. La photo 3 est issue de bidouillages un peu plus complexes de luminosité et de contraste. Et voilà les résultats !


La première image révèle un mage obscur à l'énigmatique sourire de Joconde, tel qu'il pourrait être joué par Christopher Lee. Dans la photo 2, on a un sympathique mais redoutable boucanier des Mers du Sud ou bien une sorte de héros du "Vieil Homme et la Mer", version Hollywood... Dans la troisième, on perçoit le poète underground, inquiet, traqué par la bêtise du monde. Martin Landau serait parfait dans le rôle. La quatrième image montre un néo-philosophe comico-dément, délicat intermédiaire entre Arthur Schopenhauer et le clown Auguste.

J'espère avoir montré à travers ces rapides exercices combien la mise en scène de la lumière est importante dans le rendu des effets psychologiques. Ceux qui souhaiteraient compléter leur impression sur cet homme de spectacle pourront consulter avec bonheur les quatre photographies supplémentaires...

2 commentaires:

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

Merci pour la visite et la suggestion pour les memoires de Dumas.

Non seulement la lumière est très important mais aussi de quel angle on le prend et quel émotion il a eu dans le second (milisecond) quand on l'a pris et plein d'autres qui interviennet. Je fais des autoportraits entre autre pour étudier ses effets...

Si tu lis englais, viens voir à la site flickr ou aux discussions sur le group afterclass sur flickr.

Anonyme a dit…

ben c est vrai ça j y avais pas pensé

pour gagner ma croute je vais

- méditer zen pendant toute ma vie
- creer des pièces d'art dans lesquelles je mettrais toutes mes névroses, mes interrogations et mes ébauches de réponse (théâtre, dessin, poêmes etc...)tout est bon à prendre
- étudier un truc un peu space mais à fond qui me fera passer pour un malade et qui sera à la mode que quand je serai vieux (alors je sais pas quoi choisir car je n ai pas ce génie, faudrait que je demande à Jodo, il prend combien ?)