Je n'ai pas envie d'être très sérieux ce soir et je ne parlerai donc pas de l'incroyable erreur d'observation qui nous a convaincu durant des décennies que les lemmings se suicidaient par populations entières et se précipitaient à la suite d'un chef - le Napoléon, l'Attila des lemmings - leur ayant persuadé au loin d'un avenir radieux, depuis des falaises glacées dans les eaux tragiques des fjords imposants de Norvège. Je ne parlerai pas non plus du rapport entre l'apparition de cette fable - un documentaire animalier des productions Disney, entièrement réalisé en studios - et le contexte de la guerre froide au cours de laquelle elle naquit. Cela suffit.
Les vrais lemmings sont de petits animaux charmants qui ressemblent, à mon goût, assez à de minuscules marmottes. Ils ne connaissent pas pourtant, au contraire de la marmotte et de moi-même, la délicieuse manie d'hiberner durant les fragiles mois d'hiver. Au contraire de la marmotte et de moi-même, toujours, leur population subit d'importantes fluctuations selon un cycle de quatre ans. Ce cycle est synchronisé à celui de leurs adorables prédateurs, carnassiers aussi mignons que le renard arctique ou l'hermine.
Je confesse avoir un faible pour toutes ces exquises petites créatures auxquelles je reconnais un faciès, bien plus que celui de la vache, du chien ou du chat, proche de l'être humain.
Hermine (© GREA & Olivier Gilg) et martre (détail d'une photo de Pascal Robyns)
Plus d'infos sur les lemmings ?
Les prédateurs seraient responsables des cycles du lemming.
A voir : très jolie photo d'écureuil sur le blog de Pascal Robyns "Regard de Bucheron".
1 commentaire:
C'est terrible ces bestioles...
C'est comme les chatons, même si tu t'es fais virer le jour même, qu'on t'a cramé ta voiture et que ta copine s'est tiré avec ton meilleur pote,tu regardes la bestiole et tu fonds, c'est désarmant...
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