mercredi, septembre 27, 2006

Le vingt-deux Septembre

Le lendemain de cet article, John Warsen m'a envoyé un mail bien amusant où il feignait de s'étonner de mon impudicité. Il me rappellait aussi fort à propos que nous étions le vingt-deux Septembre, titre d'une chanson de Georges Brassens. En vérité, je ne partage pas tout à fait le sentiment de cette chanson mais cela me donna l'envie, je ne sais pourquoi, de versificoter dans le style contourné de Voiture. Aussi je lui retourne ma réponse, à ne pas prendre au sérieux et toute rimaillée en alexandrins, comme au bon vieux temps des précieuses ridicules.

Tantôt je m'étonnai que croisant l'équinoxe,
Je me fende d'un post aussi peu orthodoxe
Et John Warsen aussi se montra fort surpris.
Il m'adresse un billet en lequel il me prie

Puisque nous sommes juste un vingt-et-deux Septembre
De me remémorer la chanson de Brassens,
Laisser les sentiments lanterner dans leur chambre

Et s'effare à mon manque impromptu de pudeur.
Tartuffe ! Crois-tu pas qu'en deçà de ce sein
Que tu ne saurais voir se dérobe mon coeur ?

Il déverse un sang lourd à rougir les rigoles.
Mais vous connaissez John : je sais bien qu'il rigole.


J'ai hésité quelques jours avant de publier ce... hum... poème ? et il n'est plus d'actualité : nous sommes le vingt-sept. J'ai finalement trouvé intéressant de le faire, d'abord afin que vous connaissiez mon don inné pour les vers de mirliton - et puis je le trouve assez drôle - enfin parce qu'il montre qu'émotion rime avec exagération.

La question philosophique du jour :
Mais comment Brassens faisait-il pour chanter la pipe au bec ?

3 commentaires:

l'écrivaillonnne a dit…

Pourquoi est-ce que l'expression d'une vérité émotionnelle est-elle si souvent taxée d'impudeur ?
Sinon, très bien, le texte !!!

Dado a dit…

Venant de John, c'est bien sûr une blague. Je suppose que tu as lu son blog. :)))

Si j'avais commencé dans mon blog à raconter ma vie, ça n'aurait pas paru choquant. Mais dans le contexte qui existait depuis 1 an, cet article paraissait immédiatement hors sujet.

l'écrivaillonnne a dit…

Oui, je connais l'humour de john W. je lis son blog.
C'est vrai, ça tranche avec le reste...