samedi, septembre 16, 2006

Où le lecteur découvre avec ébahissement le rapport entre Absolutely Fabulous et Starship Troopers

>> Flo : "J'ai écrit un post qui parle un peu du même sujet. J'ajoute cependant que les croyances sont non seulement en train de changer, mais de partir en vrille."

J'avais commencé à rédiger une réponse à Flo concernant son commentaire et l'article auquel elle fait référence. Cette réponse étant beaucoup trop longue, je préfère la publier ici.

Je pense qu'un important changement de paradigme, pour utiliser le mot qu'emploie Jean-Pierre Petit, s'est manifesté sous nos yeux en un peu plus de vingt ans. Il s'accélère fortement aujourd'hui. En voilà les épisodes principaux :

En 85, le sida a sonné le glas de la libération sexuelle et on est revenu peu à peu à des valeurs strictes sur les moeurs. En 86, la chute du mur de Berlin a complètement changé les relations géopolitiques et fait disparaître la terreur de la guerre atomique ; et avec Tchernobyl, les peurs ont pris un caractère environnemental ; l'effondrement du bloc communiste a permis une remontée en force de la chrétienté dans les pays de l'Est, couronnée par l'élection du pape Jean Paul II. En 92, la première guerre du Golfe a fait qu'on a pu envisager de nouveau sans crainte des affrontements armés entre grandes nations ; et du même coup a débuté une guerre de religion à l'échelle mondiale. Vers 98, les valeurs démocratiques se sont effondrées tout d'un coup dans le monde au point qu'on ne sait maintenant même plus ce qu'est une démocratie : pour l'instant, c'est le foutoir politique complet.

En bref, dans les années 70, à la période baba-cool, le panorama était le suivant :
- liberté des moeurs, liberté de la femme ;
- drogues à l'excès ;
- celles-ci modèlent une vision métaphysique "chamanique" ;
- faiblesse des religions monothéistes qui se la jouent profil bas et intello gentil ( prêtres ouvriers, conversion de Béjart à l'Islam ) ;
- peur du bolchevik atomique, ce qui entraîne les pays capitalistes à se montrer conciliants et à l'écoute :
- à travers une politique sociale ( les "intellectuels de gauche", Sartre, Barthes, etc. sont des leaders d'opinion pris au sérieux ) ;
- à travers un management cool dans des entreprises où font force les syndicats ;
- éducation dont le but est l'instruction, relayée par des programmes télévisés à vocation culturelle et pédagogique ;
- peur de la Bombe ;
- donc anti-militarisme et on évite les guerres au maximum.

Et de nos jours, sous le gouvernement d'Arnold Schwarzenegger :
- moeurs strictes, retour à un modèle familial conventionnel, chador et mère au foyer ;
- alcool à consommer avec modération, cigarettes hors de prix, chichon illégal ;
- aucun intérêt pour l' "expérience intérieure", récupérée par le marketing new-age bio, le développement personnel pour être plus productif et les mondes virtuels ;
- retour en force des religions monothéistes qui ouvrent leur gueule et montrent à nouveau leur visage dogmatique et intégriste ;
- démagogie, populisme et gouvernements qui n'écoutent plus le peuple ou le manipulent ouvertement en jouant sur la peur ou la violence des idéologies ;
- capitalisme agressif, plus de syndicats, plus d'idées sociales, management par le stress ;
- éducation dont le seul but est la formation à la vie d'entreprise, télévision abrutissante à base de propagande consumériste ;
- peur d'une catastrophe écologique ;
- militarisme et guerres récurrentes.

Une grande partie de ce panorama a été brossée par la désopilante série anglaise Absolutely Fabulous. L'autre, dont les conséquences restent encore à démêler, par le film de science-fiction Starship Troopers.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Absolutely fabulous, dont je n'ai vu qu'un ou deux épisodes, montrent que les enfants des ex-ba(r)b(ie)s devenues destroy s'improvisent dans l'urgence les parents de leurs parents. J'ai une copine quadra qui a pas mal déconné, et récolté le même type de relation avec sa fille jeune majeure.
Starship Troopers est une réflexion sur la politique extérieure des Etats-unis (en tout cas c'est ce qu'en dit l'auteur)
et superpose les Nazis et les "Autres" dans leur radicale et inaliénable ;-) étrangeté aux affrontements des gentils terriens et méchants extraterrestres.
Est-ce que c'est aussi un pamphlet genre Revel sur comment finissent les démocraties ?

Dado a dit…

Je n'ai vu aussi que quatre ou cinq épisodes d'Absolutely Fabulous. Ca décrit trois générations : les grands parents qui avaient 25 ans dans les sixties sont totalement déjantés et chaque fois qu'ils passent en coup de vent dans la maison, ils ont un pétard au bec et font la fiesta. Les deux héroïnes quadragénaires sont totalement paumées dans leurs trips névrotiques genre Woody Allen assaisonnés de cocaïne et de vibromasseurs, tout en essayant de garder une apparence crispée de responsabilité familiale et de réussite professionnelle ; la fille, habillée comme une bonne soeur en civil, jette un regard BCBG et réprobateur sur sa mère et son seul objectif dans la vie est de faire un mariage d'argent à la Walt Disney. Elle y parvient.

Il ne me paraît pas normal de s'improviser parent de ses parents et ta copine n'est donc pas la seule responsable de ce comportement. Ca vient justement de ce changement de paradigme qui fait que l'enfant n'a plus du tout les mêmes valeurs que le parent, et qu'il porte ce fameux regard moral rigide sur la génération précédente, dont la folie et l'irresponsabilité lui semblent aussi évidentes que nous celle des Aztèques. On le retrouve d'ailleurs chez beaucoup de personnes que je connais.

Je vois Starship Trooper - et de nombreux films de Verhoeven - comme une caricature à l'acide de toute société. Pour lui, l'objectif premier de la société est la guerre, car la société considère qu'elle est toujours supérieure aux insectes à coté et qu'un insecte s'écrase ; l'éducation et l'information sont dirigées dans cette direction (en ce sens, mon article est partial). Il n'est donc pas seulement question de politique extérieure, ni des Etats-Unis, à mon avis. Les U.S., pour éviter de se reconnaître, avaient pris le film au premier degré et dit que c'était un film pro-nazi. Je pense d'ailleurs de plus en plus que les américains ne connaissent pas le second degré et qu'ils pensent qu'une personne est toujours sincère lorqu'elle dit quelque chose, ou bien que c'est un menteur et un hors-la-loi. Aussi le film avait fait un flop. En Europe, on a évité aussi de se reconnaître et on a dit que ça décrivait les Etats-Unis. Je pense que Vehoeven n'a pas été idiot et que pour rembourser son film, il n'allait pas détromper les Européens.

Je n'ai pas lu le livre de S.F. d'où le film est tiré. D'après ce qu'on m'a dit, il n'y aurait pas ce second degré. Mais le passage mémorable où le professeur de philosophie fait un cours terminal convaincant ses élèves de s'engager à l'armée est une reprise de ce qui c'est passé réellement à Iéna (ou Heidelberg?) vers 1807, lorsque Fichte (ou Schelling?) a démarré son cours annonçant à ses élèves qu'il n'y aurait pas d'autre cours cette année car il était un moment dans l'Histoire où les obligations morales du philosophe l'amenaient à prendre parti et que lui-même allait s'engager dans les armées qui combattaient Napoléon. Tous ses élèves l'ont suivi à l'enrôlement. Il serait intéressant de comparer les deux discours.

Anonyme a dit…

"Il ne me paraît pas normal de s'improviser parent de ses parents"
Cela aussi est une certaine croyance. Si tu admet la possibilité de la réincarnation, c'est quelque chose de tout à fait possible voire très courant. Cependant, ce n'est pas tout à fait le sujet ici...
Mais quel est le sujet en fait ?
Je ne partage pas cette vision d'un véritable changement de paradigme, en réalité rien n'a vraiment changé. La génération précédente était dans une certaine illusion de la libération, celle qui a suivit vit dans la désillusion, mais même ce schéma est très caricatural, et ne représente pas à mon sens la réalité de ce qui se déroule dans nos sociétés.

Anonyme a dit…

Tu as quel âge lds ? Je ne sais pas si vous connaissez Charles Duits, l'écrivain, son fils raconte que dans les années 70, sa porte était ouverte, n'importe qui venait dans son appart' (de 150m2) passer la soirée, et que de la sorte il s'y improvisait des soirées passionnantes avec un tas de gens intéressants. Essaie aujourd'hui d'ouvrir ton appart' à tout le monde.
De même, les étudiants en Fac (et lycée) sont devenue complètement débiles, des modèles de conformisme et de politiquement correct, ce qu'ils n'étaient pas il y a 30 ans. A cette époque, ma mère qui était prof organisait des voyages avec ses élèves, avec camping, pique-nique et tout, ils parlaient de plein de trucs, jouaient à plein de jeux, c'était des amis. Tu imagines ça aujourd'hui ? Le couple organisateur serait accusé de pédophilie, de détournement de la jeunesse etc...

Dado a dit…

>> Lds: Je ne partage pas cette vision d'un véritable changement de paradigme, en réalité rien n'a vraiment changé.

Le paradigme, c'est le contenu du système de croyances, pas le fait qu'il y ait des croyances. Bien sûr que rien n'a changé depuis 30 000 ans, les hommes sont toujours aussi fous et ça ne s'arrangera pas de sitôt. Mais, comme mes exemples le signalent et ton exemple l'indique aussi, les croyances actuelles sont l'inverse des croyances d'il y a quarante ans. Et la preuve qu'il y a eu renversement complet des valeurs, c'est que paradoxalement, c'est ceux de la génération hippie ou punk qui trouvent que ceux de la nouvelle génération ont un état d'esprit vieux et ringard - comme Flo le signalait dans un de ses posts d'ailleurs.

Anonyme a dit…

"aucun intérêt pour l' "expérience intérieure", récupérée par le marketing new-age bio, le développement personnel pour être plus productif et les mondes virtuels"
Je m'interroge sur l'emploi du terme "récupéré" dans ton billet! Le monde appartient à ceux qui en font quelque chose de vivant ! Pour utiliser une image, lorsqu'un type créatif voit en un objet délaissé au bord d'un chemin ou sur un trottoir de quoi le transformer et lui donner une deuxième vie, dit-on de lui qu'il est un récupérateur ?
Pour moi les récupérateurs sont ceux qui ne font pas et donnent dans le discours. Un petit pas, c'est toujours mieux que rien, et même si c'est parfois du marketing !
Faut pas me chatouiller sur le "New Age", le bio etc. j'ai bossé 5 ans dans le milieu de l'agriculture biologique à me charger de leur communication, je suis très heureuse de cette "récupération", il faut dire qu'entre temps j'ai appris à ne plus être élitiste ;-)
Peut-être t'ai-je mal comprise !

Anonyme a dit…

Tu dis que les hommes sont fous, tu es un homme, quel crédit apporter à ce que tu dis dans ce cas ?
Tu parles de renversement de valeurs, de changement de paradigme un peu trop à la légère à mon avis. Je n'ai absolument pas cette perception concernant la génération précédente. A mon sens, tout était uniquement superficiel. En profondeur, les valeurs n'ont pas changé, de même que ceux qui dirigent le monde. Le système de croyance est à peu près le même, il y a simplement une génération qui a pris ses désirs pour des réalités sans voir que le monde obéissait à des règles plus complexes, et qu'ils n'étaient pas différents de leur parents. D'où la désillusion de la génération actuelle.
Ce qui est caractéristique à mon sens, c'est le fait que peu à peu, toutes les représentations du réel perdent leur profondeur et leur aspect pragmatique à mesure qu'elles sont intégrées dans le moule de l'Occident. Toutes les représentations sont vues d'un point de vue relatifs, un peu comme des habits interchangeables. Tout est mis dans le même sac, le bouddhisme, les chrétiens, les machins, les mayas...seul la forme est prise en compte, et pas l'aspect profond de la représentation. Par aspect profond, j'entends la dimension transcendante de la représentation. Celle qui unit la terre, la matérialité, au ciel, à l'esprit. Plaçant l'homme au milieu.
Notre époque traite toutes ces représentations qui sont autant de façon transcendentale d'être au monde, comme du folklore, des coutumes...et c'est finalement un profond mépris vis à vis de ce qu'elles sont réellement. Il ne s'agit pas d'une simple collection d'objets à placer dans un musée, tout cela est bien vivant, mais c'est cette vision superficielle qui n'arrive pas à saisir la vie et l'esprit dans la représentation.

Anonyme a dit…

Le désaccord pénible entre jeunes et plus âgés, dit "fossé des générations", existe évidemment depuis fort longtemps et on s'en lamente depuis des millénaires avec des expressions remarquablement stéréotypées. Sur une tablette d'argile babylonienne dont l'âge est estimé à plus de 3000 ans, on trouve les phrases suivantes : "la jeunesse d'aujourd'hui est pourrie jusqu'au tréfonds, mauvaise, irréligieuse et paresseuse. Elle ne sera jamais comme la jeunesse du passé et sera incapable de préserver notre civilisation".
Mais aussi ancien que soit ce conflit, personne ne semble avoir trouvé le moyen d'y remédier, ce qui peut donner à penser qu'il n'admet pas de solution. De nos jours, cependant, un nombre assez considérable de gens sont persuadés que ce fossé peut et doit être comblé. C'est cette conviction, et non le fossé lui-même, qui est à l'origine d'une foule d'ennuis - surtout parce qu'elle polarise encore plus les différences de génération - alors que par le passé il y avait seulement un désaccord que l'humanité semblait avoir appris à accepter.
Paul Watzlawick "Changements" (1973)

Lds, tu veux dire que depuis que la spiritualité peut être vécue comme un "loisir" dans nos pays déchristianisés, elle est disqualifiée ? (c'est pas ce mot que je cherche mais il ne vient pas) Avant, elle était obligatoire ou interdite.
Tu trouves pas qu'il y a du progrès ?

Dado a dit…

@ sensorie : Je n'ai rien contre l'agriculture biologique, bien au contraire. Mais ceux qui vendent des yaourts et des brioches industrielles, dans le seul but de s'en mettre plein les poches, en utilisant un packaging à la mode à base de look "bio", de nature, de prétendue spiritualité, de connaissance de soi, de mieux-être ou que sais-je, ont plutôt tendance à me retourner l'estomac. Or ça, on le retrouve partout sur les produits de supermarché. C'est ce que j'appelle de la récupération - mais peut-être le terme, comme le mot "illustratrice", a-t-il encore une autre signification bien spécifique aux Beaux-Arts... ;)

@ lds :
>> "Tu dis que les hommes sont fous, tu es un homme, quel crédit apporter à ce que tu dis dans ce cas ?"

Chose amusante, ce n'est pas une objection logique. Si le hommes sont fous et que donc, étant fou, j'affirme follement que les hommes sont fous, cela n'empêche pas que les hommes sont fous. Quel crédit apporter alors à ce que disent les autres hommes ?

>> "Je n'ai absolument pas cette perception concernant la génération précédente. A mon sens, tout était uniquement superficiel."

Je suis d'accord, et c'est ce que je dis dans ma réponse à John : mon article est partial parce qu'il donne l'impression que "c'était mieux avant" - d'où la discussion qui a démarré sur les "jeunes" et les "vieux".

Maintenant, concernant le changement de paradigme, il me semble avoir déjà donné suffisamment d'exemples. Tu veux voir les choses comme une désillusion mais la désillusion, ça arrive à partir de 30 ans. Les jeunes ne sont pas désillusionnés, ils croient dur comme fer à ces nouvelles valeurs - pourvu qu'elles soient exprimées dans des termes moins péjoratifs, ce qui est l'erreur de mon article. Et ce n'est pas pour moi un renversement lié aux générations, c'est une direction qui avait commencé sous Descartes, avec des idées de prédominance de la raison, de démocratie, de "libre pensée" et autres, et qui s'inverse maintenant. Ce n'est pas un cycle de 20 ans que je pense décrire, c'est un cycle de 300 ans.

@ John : nos pays ne sont pas déchristianisés. Ce qui donne cette impression, c'est qu'on est en France et qu'on ne se rend pas compte comment c'est ailleurs. La France est un pays terriblement rationnel. Mais dans pas mal de pays, il vaut mieux que tu ailles à l'église le dimanche si tu ne veux pas te faire voir de travers. Il n'y a donc pas de progrès - et de toutes façons, le "progrès" est un point de vue et si un jour on est tous contraints de retourner à l'église, ça sera aussi vu comme un progrès.

Anonyme a dit…

Je préfère dire que les hommes sont déraisonnables car cela laisse la possibilité qu'ils soient également raisonnables, exactement comme cela peut arriver à chacun de nous. C'est ce que je voulais exprimer.
A vrai dire ce qui me déplait, c'est ta façon de traiter certaines choses à la légère, sans respect, comme la croix. Pour moi cela traduit notre époque, toutes les choses sont appréhendées comme représentations creuses et vides de sens.

Dado a dit…

Lds, ce que tu dis là m'amène à te poser une question. Tu dis: "je préfère croire que les hommes sont déraisonnables, car cela laisse la possibilité qu'ils soient raisonnables". Or tout ce qui est dit dans mon blog, c'est que la raison n'est pas autre chose qu'une folie partagée. Et comme c'est la conviction de base de mon système de croyances, cela ne peut donc que te révulser. Tu dis : "cela traduit notre époque, toutes les choses sont appréhendées comme représentations creuses et vides de sens". Or tout ce qui est dit sur le blog de Flo et le mien, c'est que toutes les choses sont justement des représentations creuses et vides de sens. Qui plus est, au vu de tes derniers commentaires, il est évident que tu es un catholique fervent.

Tu as lu le blog de Flo pendant peut-être plus de deux ans, le mien pendant plus d'un an. Apparemment, tout ce qu'on a pu dire t'es passé complètement par dessus. Tu n'as, ni cherché à te demander pourquoi on disait ça, ni cherché à vérifier s'il y avait une vérité derrière et je n'ai pas non plus l'impression que tu essayé de faire la moindre expérience simple, comme le rêve lucide dont je parle dans mon blog, ou vipassana dont Flo parle sur le sien, qui auraient pu remettre en question certaines de tes convictions sur la nature de la pensée, de la conscience ou de la réalité. De plus, tu es fondamentalement en désaccord avec ces idées et elles te déplaisent.

Personnellement, il me serait impossible de lire le blog de Nicolas Sarkozy, même si on me payait, pendant trois jours. Voici donc ma question : pourquoi est-ce que tu lis nos blogs ?

Anonyme a dit…

Cher Dado,
Tu fais des interprétations sur ma démarche personnelle d'une façon un peu hâtive. J'ai déjà expérimenté le rêve lucide ainsi que l'état intermédiaire, pour le moment c'est au second plan pour moi.
Je ne sais pas ce qu'est un catholique fervent et je ne crois pas en être un (je ne vais jamais à la messe par exemple), mais je pense que l'on ne gagne rien à ne pas respecter les religions (les 3). C'est mon point de vue, tu es donc libre de ne pas le faire, comme je suis libre de te dire que cela me déplaît.
Je fais une différence fondamentale entre la pensée que toutes les choses sont des représentations creuses qui n'est qu'une pensée parmi d'autres, et la réalisation de leur vacuité d'un point de vue irréfutable (passer la main à travers le mur).
J'admet tout à fait la possibilité de la vacuité, mais je pense que l'"idée de la vacuité" n'a pas tellement d'intérêt.
La raison est une lumière, et sans cette lumière tu ne pourrais rien écrire ni penser de ce que tu écris et pense. La raison devient un problème quand les hommes croient qu'elle vient d'eux mêmes, et se l'approprient. A ce moment, ils perdent le contact avec sa source, et grandissent en orgueil, et c'est le début de la déraison.
Pourquoi est ce que je lis vos blogs ? La réponse serait différente pour le tien et celui de Flo car vous n'avez pas la même démarche. Peut être par habitude...pourquoi est ce que j'envoie des commentaires ? La plupart du temps, parce qu'une chose ne me semble pas correcte ou pas claire.

Dado a dit…

Tu as esquivé ma question. Enfin, qu'importe. Bonne lecture alors.