En plus, il y a quelques commentaires et je peux vous assurer que cette dame sait ce qu'elle voit !

Two women meeting for a fleeting moment, by Julie70
Des songes de la raison naissent les monstres ~ Francisco de Goya y Lucientes. Où l'on prendra connaissance des interrogations futiles de Dado sur la nature ultime du monde et de la conscience ; et sur la similitude entre la raison et la folie...

Durant les deux semaines qui viennent, je n'aurai pas beaucoup de temps à consacrer à mon blog. Je vais participer à un tournoi d'échecs et il faut que je me prépare un peu de sorte à ne pas faire trop mauvaise figure : le niveau est plus relevé que je ne m'y attendais ! Je n'aurai certainement pas l'occasion d'affronter les meilleurs joueurs mais je pourrai regarder leurs parties si les miennes se terminent trop vite.
M'étant réveillé ce matin de toute autre humeur qu'hier, c'est avec hilarité que je constate la proximité de ces deux phrases dans mon article précédent :
Je dois m'avouer que je rechigne à rédiger les articles que je m'étais proposés d’écrire et je me fais souvent l'impression d'une mule refusant de traîner sa charrette. Je ne dois pas avoir atteint le quart de l'objectif que je m'étais donné. La plupart du temps, comme aujourd'hui, je m'arrête sur le bord du chemin et je broute bleuets et coquelicots. Si je dois m'appesantir sur les raisons pour lesquelles je fais preuve d'autant de mauvaise volonté, c'est que mon but me paraît douteux et j'éprouve de la culpabilité à le remplir. Or ce sentiment découle seulement de la trop grande importance que je prête à mes propos et à leur éventuel impact.
Ecrire permet de se rend compte d'un phénomène singulier que je vais m'efforcer d'exposer ici. Il s'agit de la confusion entre l'auteur, le narrateur, éventuellement ses personnages, et son style.
Je découvre ce commentaire sur le blog Lulu's Life in Cornland - or quel pressentiment étrange m'incite à interrompre, à peine entamé, le cours de mon propos ? Je regarde droit dans les yeux mon lecteur et vois l'effroi poindre déjà dans sa pupille dilatée ; son coeur s'emballe et sans qu'il s'en fut aperçu, une fine sueur perle le long de son échine refroidie : rassérène ton âme effarouchée, ami lecteur, le blog de Lulu est écrit en français !
A l'esprit bien pensant, l'ethnographie est une science ô combien plus dangereuse que celle-même du diable et j'adhère de tout coeur à notre programme d'éducation qui bannit son enseignement des classes maternelles. Celui qui jette un oeil dans la littérature ethnographique se rend compte avec ébahissement que tout ce que les hommes ont cru sur eux-mêmes comme sur le monde, sur la société et ce qu'elle devrait être, tout ce pour quoi ils se sont battus et entretués est un tissu d'absurdités qui semble le résultat d'un jeu de cadavre exquis - à l'exception bien sûr des démocraties occidentales qu'éclairent depuis longtemps les luminaires conjoints du matérialisme dialectique et de la vraie religion.
Flo vient de rédiger un article sur la manière dont les dictatures technologiques sont en train de se mettre en place. Mon opinion diffère sur quelques points. Pour éviter les longues et fastidieuses explications que ce sujet ne manquerait pas de nécessiter, j'ai choisi de comparer ce que nous vivons avec le plan du sénateur Palpatine dans Stars War. Ce choix paraîtra dérisoire à ceux qui n'ont pas saisi la justesse de l'étude politique réalisée par Lucas. Mais ceux-là n'auraient pas adhéré non plus à un exposé circonstancié.
Un rêve lucide. Je suis à la campagne au milieu d'une prairie. Entourée de haies d'arbres, elle est traversée dans le sens de la longueur par une ligne téléphonique. En volant, je me rends compte que je suis en train de rêver et je me rappelle même avoir fait un autre rêve lucide dans la nuit. Comme le contenu de ce dernier m'échappe, il se peut aussi que ce soit un faux souvenir.






Il y a quelques jours, j'ai prétendu qu'il n'existait qu'un seul roman digne de ce nom sur le thème du jeu d'échecs, celui de Zweig. J'avais oublié "La défense Loujine" de Nabokov. Honte à moi.
C'est en ôtant ses vêtements que le jeune chimiste Jack Griffin, dans le roman d’H.G. Wells, devenait invisible. Une anecdote amusante, trouvée sur le site de Jean-Pierre Petit, prouve que cette bonne vieille méthode fonctionne toujours :
Je n'ai pas envie d'être très sérieux ce soir et je ne parlerai donc pas de l'incroyable erreur d'observation qui nous a convaincu durant des décennies que les lemmings se suicidaient par populations entières et se précipitaient à la suite d'un chef - le Napoléon, l'Attila des lemmings - leur ayant persuadé au loin d'un avenir radieux, depuis des falaises glacées dans les eaux tragiques des fjords imposants de Norvège. Je ne parlerai pas non plus du rapport entre l'apparition de cette fable - un documentaire animalier des productions Disney, entièrement réalisé en studios - et le contexte de la guerre froide au cours de laquelle elle naquit. Cela suffit.
Est-ce parce que mon dernier article est assez mal fagoté - je trouve - que j'en distingue aisément toutes les coutures ? Toujours est-il que je me surprends à voir comment d'une anecdote assez simple peut émaner un sens complexe ; et surtout à discerner ce qui l'évoque - le sens - de la même manière que l'imagination extrait d'une forme incomplète le contour précis d'un objet.