Le voyageur romantique se promenant dans le joli bourg de Gruyères, en Suisse, voudra admirer le pittoresque château de nuit. Il se réjouit d'avance du clair de lune qui approfondit les bosquets et bleuit les flancs des proches montagnes enneigées.
Dirigeant ses pas dans les étroites ruelles, hélas ! il se sent soudain envahi d'un sombre pressentiment. Semblable au marcheur de Coleridge qui se croit suivi par une présence invisible sur le chemin désert, il se hâte sans plus oser se retourner. La ruelle est obscure et ses pas solitaires résonnent sur le pavé. Soudain il s'arrête, sur ses gardes sans savoir pourquoi. Il a l'impression que quelqu'un - ou quelque chose, l'observe. Levant son regard inquiet vers les fenêtres, il aperçoit avec horreur dans l'ombre une forme immonde qui rampe vers lui, la tête en bas, sur le mur ! Sans demander son reste, le voyageur court à perdre haleine et rejoint sa chambre d'hôtel où il s'enferme, livide, à double tour.
Il sera passé, sans le savoir, devant le musée Giger *.
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4 commentaires:
Curieusement, le peintre préféré de Giger s'appelle Dado :
www.dado.fr
Ah tiens ? Merci pour l'info.
De rien. Et puisque vous êtes sur Toulouse, une salle lui est consacrée au musée des Abattoirs jusqu'au 29 janvier 2012.
Voici sinon la « déclaration d'amour » de Giger à votre homonyme : http://www.hrgiger.com/museum/introduction.htm
C'est en effet l'occasion idéale d'y faire un petit tour. Merci encore pour tous ces renseignements.
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