mercredi, octobre 26, 2005

L'éternité du sentiment

Chaque moment est éternel. C'est le passage constant d'un instant immuable à un autre qui nous donne l'impression du défilement du temps. Or il advient parfois que l'on reste coincé, de manière paradoxale, dans une des ces secondes qui dure éternellement... Jusqu'à quand ?

Je dédie ce poème à Mlle Y. qui traverse aujourd'hui les mêmes plaines obscures que j'ai visitées il y a quelques années. Puisse son voyage être plus court que le mien.

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Némésis


Tu livras mon cœur effaré au tourbillon des flammes
- Chute immense dans des gouffres hideux
Qu’à jamais visitait seule la douleur.
Minute éternelle du sentiment,
Fixée pour l’immémoriale infinité dans la forme
Stable et noire d’un bloc de carbone
Cristallisé dans la gangue des laves.

Tu jetas mon âme effrayée dans l’Abîme
( Ô toi que j’aimais )
Et tu restais
Droite et blanche sur le bord du gouffre
Telle la statue divine du remords :
Inflexible Némésis dans ta robe d’angoisse,
Immobile et glaciale Némésis
Dans ta robe tissée de nuits sans sommeils.
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et bien! Que dire! C'est la première fois qu'on me fait cet honneur!
Je ne sait pas si c'est mon état d'esprit du moment qui me faire dire ça, mais je ne trouve pas ce poème trop sombre. Juste romantique (le spleen). Je trouve qu'il va de paire avec des images de statues d'anges à contre jour que j'arrête pas de regarder en ce moment...

Dado a dit…

Merci beaucoup pour votre gentil commentaire !
Je vous souhaite de traverser promptement cette tempête et de retrouver bientôt le beau temps. :)